Mestre Pastinha

«La capoeira est bien plus qu'un combat, la capoeira est un rythme, c'est de la musique, c'est de la supercherie, c'est de la poésie, c'est un jeu... La capoeira est tout ce que la bouche mange ».

Vicente Ferreira Pastinha, né le 5 avril 1889 à Salvador, Bahia, a joué un rôle essentiel dans la préservation et la diffusion de la Capoeira Angola, une forme traditionnelle de capoeira. Fils d'un Espagnol et d'une Bahianaise, il a été initié à la capoeira par son maître Benedito, à l'âge de 10 ans. Plus tard, il a enseigné la capoeira dans la marine, pratiquant également l'escrime et la musique.

Pastinha a dédié sa vie à la capoeira, fondant le "Centro Esportivo Capoeira Angola" (CECA), la première école de Capoeira Angola. Il a insisté sur la non-violence dans le jeu de capoeira, privilégiant la maîtrise de soi. En 1966, il a eu l'opportunité de représenter le Brésil au 1er Festival mondial des arts noirs à Dakar, Sénégal.

Malheureusement, malgré sa contribution à la culture afro-brésilienne, Pastinha a connu des moments difficiles. En 1971, son académie a été déplacée en raison de la gentrification de Pelourinho, un quartier touristique. Sa santé s'est détériorée, et il est décédé dans des conditions précaires le 13 novembre 1981 à l'âge de 92 ans.

Mestre Pastinha était bien plus qu'un maître de la Capoeira Angola ; il était un gardien de la philosophie populaire brésilienne. Sa vie et son dévouement ont laissé une empreinte indélébile sur l'histoire de la capoeira et de la culture brésilienne.

 

 "C'est le contrôle du jeu qui protège ceux qui le pratiquent pour qu'il ne tombe pas dans l'excès de quoi que ce soit. Notez bien, je parle d'une manifestation, pas d'un défi, car cela entraîne toujours des conséquences parfois désastreuses. supprime toute la beauté et l'éclat de la capoeira"
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