Maria Gomes de Oliveira,

L'histoire de Maria Bonita est celle d'une femme courageuse et déterminée qui a marqué l'histoire du Brésil en rejoignant le célèbre groupe de cangaceiros dirigé par Lampião. Née en 1911 dans une petite ferme à Bahia, elle a vécu une vie marquée par des mariages tumultueux et des séparations avant de rencontrer Lampião en 1929.

Forcée de se marier à un jeune âge, Maria Bonita a finalement décidé de se séparer de son mari en 1928, bravant les normes sociales de l'époque. Lorsque Lampião et son groupe ont traversé la région où elle vivait en 1929, une attraction mutuelle s'est développée entre elle et le chef des cangaceiros.

Maria Bonita, petite, aux yeux et aux cheveux bruns, était non seulement belle mais aussi déterminée. Cette détermination l'a amenée à rejoindre le cangaço, brisant encore une fois les conventions sociales de l'époque en devenant la première femme à rejoindre le groupe principal de cangaceiros dans le nord-est du Brésil au milieu des années 1930. Sa décision de suivre Lampião dans sa vie aventureuse et rebelle a contribué à façonner son destin dans l'histoire brésilienne.

Maria Bonita

L'histoire de Maria Bonita et de son rôle au sein du groupe de Lampião est tout à fait fascinante. Dans les années 1930, elle est devenue la première femme à rejoindre le groupe de Lampião, brisant les normes sociales de l'époque. Au total, plus de 30 femmes ont rejoint le cangaço, contribuant ainsi à l'histoire de la résistance dans le nord-est du Brésil.

Ces femmes ont dû s'adapter à une vie nouvelle et difficile. Elles ont mené une vie nomade, souvent souffrant de la faim et parcourant de longues distances à pied sous diverses conditions météorologiques. Elles ont également participé à des combats violents contre les forces de l'ordre.

Dans les journaux de l'époque, ces femmes étaient souvent décrites comme des "cartouchières, femmes et amantes". Maria Bonita, malgré son mode de vie aventureux, se souciait de son apparence, de sa coiffure et de son attitude, ce qui montre qu'elle n'a pas perdu sa féminité malgré les circonstances difficiles.

Les rôles sociaux au sein du cangaço étaient bien définis, avec les hommes assurant principalement la sécurité et le soutien du groupe, tandis que les femmes étaient généralement des compagnes et des épouses. Pendant la grossesse, elles se cachaient, mais après la naissance, elles étaient souvent contraintes de confier leurs enfants à des amis et de retourner au cangaço. Maria Bonita elle-même a eu trois enfants pendant cette période.

La fin tragique de Maria Bonita, de Lampião et de leur groupe a eu lieu en 1938 lorsque la police, agissant sur des informations fournies par un marchand, a attaqué leur cachette. Lampião et Maria Bonita, parmi d'autres membres de leur groupe, ont été tués et décapités. Leurs têtes ont été momifiées et exposées au musée Nina Rodrigues à Bahia, jusqu'à leur enterrement. L'histoire de Maria Bonita et de Lampião continue d'être un sujet de fascination et de discussion dans l'histoire brésilienne.